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Vous avez tout essayé, mais vous ne parvenez pas sortir du conflit ?

Environ 40% de tous les mariages se soldent par un divorce et les proportions sont similaires pour les couples non mariés. Un couple sur dix, recherche de l’aide auprès des autorités ou des tribunaux. 30 à 50% des couples vivent une séparation trés conflictuelle, avec un besoin élevé de soutien professionnel : accompagnement des droits de visite, curatelle, soutien socio-pédagogique de la famille, médiation, soutien psychologique pour les enfants et les parents, expertises judiciaires.
Malheureusement, dans les situations de séparation très conflictuelles, ces aides restent souvent inefficaces. Mêmes des médiateurs expérimentés rapportent des échecs et les pédopsychologues disent de ne pas pouvoir désamorcer le stress des enfants autant que le conflit perdure. Les parents, l’entourage et les professionnels se sentent de plus en plus impuissants.
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Qu’est-ce-qui est différent dans le programme « Sortir de l’étau »

Contrairement aux approches précédentes, Justine van Lawick et Margreet Visser, qui ont développé ce concept aux Pays-Bas dans les années 90, partent du principe que les parents très conflictuels ne sont pas difficiles à atteindre en soi, mais que l’approche individuelle et centrée sur la famille nucléaire n’est pas la meilleure pour eux. Entre-temps, l’efficacité de ce programme fortement structuré a été prouvée scientifiquement.

  • Pendant huit séances les cinq à sept dyades parentales travaillent ensemble sur leurs schémas conflictuels avec l’aide de deux modérateurs*rices
  • Dans le même temps, leurs enfants (4-16 ans) se retrouvent dans un groupe parallèle afin d’échanger sur leur vécu et la manière dont le conflit parental les affecte. Ils sont aussi accompagnés de deux modérateurs*rices spécialement formés pour les enfants.
  • Le réseau social et la famille élargie soutient les parents dans les processus de changement.

Depuis 2021, le programme est également proposé en Suisse et jouit d’une popularité croissante. Jusqu’à présent, il existe des groupes à Soleure, Berne, Winterthour, Schaffouse et Genève. A Bienne le premier cours débute après les vacances d’été 2025 sous forme de cours bilingue (français/allemand).

Connaissez-vous des parents qui pourraient bénéficier du programme ?

N’hésitez pas à nous contacter!

Sortir de l'étau était mon dernier espoir de sortir de la spirale descendante avec mon ex-femme et de l'aliénation de mon enfant. L'intensité du programme, l'approche et le professionnalisme des moderateurs m'ont permis de m'engager dans le changement et de me détacher de mes anciens schémas. Aujourd'hui, j'ai à nouveau un bon contact avec mon enfant et je peux être parent avec mon ancienne compagne. Je suis très reconnaissant de ce soutien.

M. père de M. (8 ans)

Séparation très conflictuelle

Il n’existe pas de définition reconnue des séparations hautement conflictuelles. Dans le cas de « Sortir de l’étau », nous partons du principe qu’il s’agit d’une séparation hautement conflictuelle lorsque plusieurs des caractéristiques ci-dessous sont observées. Même si certaines d’entre elles sont présentes dans la phase initiale de toute séparation – dans les séparations hautement conflictuelles, elles persistent même après un an.

Les deux parties se dénigrent mutuellement et chacun rend l’autre responsable de la situation. Il en résulte un stress permanent et des sentiments violents. Les conflits s’aggravent et des modèles de communication destructeurs marquent les relations entre les parents. Plus personne n’écoute ni ne réfléchit. La compassion et les échanges authentiques font défaut. Chacun reste prisonnier de son propre point de vue. 

Les enfants ne sont pas les seuls à être pris dans la tourmente. De nombreuses autres personnes le sont également : les grands-parents, les nouveaux partenaires, leurs familles, les amis, les voisins, les avocats, les médiateurs, les thérapeutes, les médecins ainsi que les personnes de l’environnement scolaire et professionnel. Les disputes ne concernent pas seulement deux personnes, mais deux communautés. 

Le conflit ne s’arrête pas avec la séparation. Elle se poursuit – maintenant sur la manière de présenter la séparation, sur ce que l’on veut pour les enfants et sur ce que l’on veut faire à l’avenir. 

Les enfants ne reçoivent plus l’attention dont ils ont besoin – ni dans leur environnement privé ni de la part des professionnels qui devraient pourtant les aider. 

Non seulement les parents, mais aussi les personnes de leur entourage et les professionnels se sentent impuissants et dépassés.